Ma contraception durant mon traitement hormonal

Peut-on être enceint·e sous testostérone ?

Oui ! La prise de testostérone ne peut pas être considérée comme contraceptif.

Pourquoi cela est-il possible ?

La prise de testostérone peut mener à l’arrêt des règles, mais cela ne signifie pas que l’ovulation s’arrête complètement. Même en l’absence de règles, le corps peut encore libérer des ovocytes et donc présenter un risque d’être enceint·e. Donc, les hommes trans* qui n’ont pas eu d’hystérectomie (c’est-à-dire le retrait de l’utérus) peuvent être enceint·es, même sous traitement à la testostérone.

Le traitement hormonal masculinisant n’est pas une méthode de contraception. 

Si tu as des relations sexuelles avec une personne mâle, et que tu ne souhaites pas être enceint·e, renseigne-toi auprès de ton/ta médecin ou gynéco s’il y a des méthodes contraceptives qui pourraient te convenir.

Tu cherches un·e médecin/gynéco ou un planning familial transfriendly ? Tu peux contacter Genres Pluriels pour être réorienté·e confidentiellement ! support@genrespluriels.be

Les contraceptifs d’urgence

• La pilule d’urgence est efficace chez les personnes trans* qui prennent de la testostérone, à condition de respecter les délais d’administration (dans les 72 heures maximum suivant un rapport sans contraception). La pilule d’urgence est un progestatif à haute dose qui va empêcher la nidation dans l’endomètre d’un ovule qui aurait été fécondé. Cela va provoquer des règles, mais cela n’impactera pas ton profil hormonal global.

• Il est possible de poser un DIU au cuivre dans l’utérus par un·e professionnel·le de la santé comme méthode d’urgence, jusqu’à 5 jours après un rapport non protégé.

Accès à l’IVG et soutien médical

En Belgique, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit accessible à toutes les personnes, y compris les hommes trans*. Tu peux te tourner vers le Réseau Psychomédical Trans* et Inter* Belge ou Genres Pluriels si tu es dans une situation de grossesse non-prévue et que tu ne sais pas à qui t’adresser.

Les traitements hormonaux féminisants ont-ils un impact sur la fertilité ?

Les œstrogènes présents dans les traitements féminisants diminuent progressivement le nombre de spermatozoïdes dès les 70 premiers jours de traitement.

Toutefois, cela n’est pas une méthode contraceptive !

Les personnes trans* sous traitement hormonal féminisant doivent utiliser une/des méthodes contraceptives pour éviter une grossesse en cas de rapport sexuel avec une personne ayant un utérus.

Cryoconservation des spermatozoïdes : Avant de commencer un traitement hormonal, il est possible de conserver du sperme par cryoconservation. En Belgique, cela coûte environ 100 € pour les deux premières années, puis 50 € par année supplémentaire.