Faire l’amour autrement
Avoir des rapports sexuels ne se limite pas à la pénétration (vaginale ou anale). Ce n’est pas obligatoire. Il existe plein d’autres manières de se faire plaisir et chacun·e à sa propre définition de la relation sexuelle. Le principal, c’est de respecter tes limites et celles de ton·ta partenaire. Assure toi toujours de son consentement !
C’est quoi faire l’amour autrement ?
Notre culture est profondément pénétro-centrée : la pénétration vaginale est souvent considérée comme l’élément central, voire unique, d’une relation sexuelle. Mais faire l’amour, ce n’est pas que la pénétration !
Faire l’amour autrement ne signifie pas l’abstinence, d’être contre les moyens de contraception ou de ne jamais en utiliser. C’est plutôt d’envisager qu’il soit possible de profiter et de jouir d’une relation sexuelle qui n’inclut pas nécessairement la pénétration vaginale ou des frottements entre le pénis et la vulve.
C’est l’occasion de découvrir d’autres formes de plaisir érotique et sexuel ! Cela permet aussi à ceux qui ne souhaitent pas avoir de rapports sexuels avec pénétration pour des raisons médicales, philosophiques, religieuses ou par choix personnel, de vivre pleinement leur sexualité.
Mais comment faire ?
Il existe mille et une façons de stimuler le désir et d’explorer le plaisir, pour soi comme pour son ou sa partenaire. Tout commence par la curiosité et la communication : explorez, échangez et apprenez de votre côté et ensemble. Vous pouvez lire des livres ou des articles sur le sujet, ou même faire un tour dans un sex-shop pour découvrir des petits gadgets sexy ensemble.
Le plaisir est un apprentissage. Il peut évoluer au cours du temps et en fonction des partenaires. Découvrir son corps, se respecter et communiquer permettent de s’épanouir sexuellement.
Le plaisir ne se limite pas à une seule forme d’intimité. La liste d’alternatives est longue : découvrir ses zones érogènes (zones riches en terminaisons nerveuses, qui activent le désir et procurent du plaisir), des baisers avec ou sans la langue, des caresses, des paroles, des regards, se masturber, masturber l’autre, se lécher, se sucer, se humer, se pénétrer avec d’autres objets, etc. Pour certain.e.s, varier les lieux de leurs rapport sexuels, faire l’amour à plusieurs ou encore s’organiser une soirée romantique sont des manières de diversifier et de pimenter leur vie sexuelle.
Chaque personne et chaque relation est différente. Il n’y a pas de règles, mais il est essentiel de se sentir à l’aise, de respecter les envies et les limites de chacun.e, et de communiquer ouvertement.
Avec consentement !
Le consentement, c’est la base pour toutes les relations intimes, peu importe les pratiques. Il repose sur cinq principes essentiels qu’on doit toujours garder en tête.
D’abord, il est réversible : on peut changer d’avis à tout moment.
Ensuite, il doit être éclairé : on ne peut pas vraiment consentir si on ne sait pas exactement à quoi on s’engage. Tout doit être clair, sans ambiguïté.
Le consentement, c’est aussi enthousiaste : ça se voit, ça s’entend, ça se ressent. Un vrai « oui » ou des gestes qui montrent qu’on en a envie, sans hésitation. Et si on n’est pas sûr, on demande !
Il doit aussi être libre, c’est-à-dire donné sans pression, sans chantage ou manipulation. Si on se sent obligé.e, ce n’est pas du consentement.
Enfin, il est spécifique : dire « oui » à une chose ne veut pas dire « oui » à tout. Chaque étape ou nouvelle pratique, on valide ensemble.
En respectant ça, on construit des moments d’intimité basés sur la confiance, la complicité et le respect de chacun.e.
